Ramadan
L’Éphéméride à Strasbourg
Lever soleil – 6h17 Coucher soleil – 20h35
Lever lune – 5h04 Coucher lune – 15h37
Surface lune visible – 23 % Distance de la terre – 374.963 km
Rendez fortes les mains fatiguées, rendez fermes les genoux chancelants.
Dites à ceux qui s’affolent : Soyez forts, ne craignez pas.
Esaïe 35, v 3-4
Les mains usées
Une vieille femme assise devant sa maison. De sa main, elle salue les passants. Ses mains sont déformées, ridées, abîmées, usées, mais jamais au repos, sauf peut-être au moment où elle prie, étreignant chaque perle de son chapelet.
Aucun bijou, à part son alliance, impossible à ôter désormais.
Toute sa vie, cette femme a travaillé avec ses mains, dans la ferme de ses parents, comme serveuse, puis comme épouse, mère, grand-mère.
Battre et essorer le linge au lavoir, planter et récolter dans son jardin, arroser les fleurs, faire de la confiture, des conserves, cuire le pain, …, élever quatre enfants, aussi caresser le chat, …, tricoter, broder, …, confectionner des costumes de carnaval.
Elle a tendu la main aux plus pauvres et a écrit des lettres aux prisonniers. Elle a accueilli des étrangers, communiquant au mieux avec … ses mains, et préparé la chambre, et repassé la nappe pour les invités.
Que de charges lourdes soulevées, Que de personnes soutenues tant physiquement que moralement.
Et puis un matin, ses mêmes mains n’ont plus rien voulu savoir. La vieille femme s’est alors allongée sur son lit, pose ses mains de chaque côté de son corps, c’est le moment … et son cœur s’arrête de battre.
Quand on la découvrit, comme un sourire sur ses lèvres et deux mains ouvertes.
Nathalie Risch
À lire ou à relire dans la Bible et dans le Coran
J’évoque les jours d’autrefois,
Je me redis tout ce que tu as fait,
Je me répète l’œuvre de tes mains.
Je tends les mains vers toi ;
Me voici devant toi, comme une terre assoiffée.
Psaume 143, v 5-6
Grâce au Seigneur, les pas de l’homme sont assurés, et son chemin lui plaît.
S’il trébuche, il ne tombe pas car le Seigneur le tient par la main.
J’ai été jeune et j’ai vieilli
Sans jamais voir un juste abandonné, ni ses descendants mendier leur pain.
Tous les jours le juste a pitié, il prête, et sa descendance est une bénédiction.
Psaume 37, v 23-26
« Louange à Dieu, s’écrieront-ils, qui a éloigné de nous toute angoisse ! Notre Seigneur est en vérité Plein d’indulgence et de gratitude. Béni soit-Il pour nous avoir installés dans la demeure éternelle où nous n’aurons à connaître ni fatigue ni lassitude ! »
Or le monde passe, lui et sa convoitise ; mais celui qui fait la volonté de dieu demeure à jamais.
1ère lettre de Jean 2,17
Dieu vous a créé d’abord faible, puis Il fait succéder la force à la faiblesse, pour vous réduire ensuite à la faiblesse et à la vieillesse ; et Il crée ce qu’Il veut, car Il est l’Omniscient, l’Omnipotent.
Sourate 30 Les Bysantins /Ar-Rûm, v 54
Une illustration Photo Danielle Mathieu-Baranoff
Dans le secret d’une bibliothèque.
Une invitation à s’exercer à l’art de bien vieillir
Beaucoup de sourires et de rires
Et un soupçon de dérision,
Ne jamais se croire plus importante qu’une fourmi.
Se laisser encore et toujours questionner et interpeller,
Se préparer à mourir
Comme la normale destination,
Toujours regarder avec émerveillement grandir les petits,
S’abandonner à une espèce de sérénité.
Vivre, vivre
Pleinement ses élans et ses convictions
Et ne jamais sur notre passé, rester tout rabougris.
Du trop et de l’inutile se détacher
Sans haine, toujours se réjouir
Et plus que jamais se tourner vers le beau, la tendresse et l’affection,
Repérer les obstacles franchis
Sans oublier les nouveaux défis à se donner et l’amitié.
L’art de bien vieillir,
Éviter de brosser le tableau d’un avenir sans solution
Mais transmettre des histoires de sagesse et de vie
Telles de petites flammes d’espérance à propager
Et semer, semer tant qu’il est encore temps.
Danielle Mathieu-Baranoff
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